La psychanalyse, disait Dolto, c'est apporter à chaque séance un message inconnu de soi-même et qu'un autre perçoit parce qu'il est payé pour y être attentif et pour se projeter le moins possible. C'est une aventure revécue de sa propre vie. Rares sont aujourd'hui encore ceux qui connaissent les bienfaits véritables de cette technique d'utilité publique inventée par Freud. Aussi remarquable que subversive, cette pratique profondément éthique se détermine d'un lien social à deux inédit et permet à celui qui en bénéficie - enfant, adolescent ou adulte - de retrouver dans le parler ce qu'il lui faut de jouissance, de courage et de détermination pour que son histoire continue. Elle révolutionne de surcroît son rapport à lui-même, aux autres et au monde. Bienvenue. Cécile Crignon
- J'ai déjà fait entendre que la technique analytique impose au médecin l'obligation de refuser à la patiente avide d'amour la satisfaction qu'elle réclame. Le traitement doit se pratiquer dans l'abstinence, je n'entends pas parler seulement de l'abstinence...
Lire la suite- Il ne convient pas pendant que le traitement se poursuit, de procéder à l'élaboration scientifique d'un cas, d'en reconstituer la structure, d'en vouloir deviner l'évolution, d'en noter, de temps en temps, l'état présent, comme l'exigerait l'intérêt...
Lire la suiteNazir Hamad : L’enfant roi. Que met-on derrière cette expression? Le premier à l’avoir utilisée est Freud, pour désigner l’enfant narcissique, qui n’existait pas dans la réalité. C’est l’enfant fantasmé. Françoise Dolto : C’est l’enfant imaginaire des...
Lire la suite- En m'approchant pour prendre congé, je vis que Gatsby affichait de nouveau une expression abasourdie, comme s'il s'était mis à douter un peu de la qualité de son bonheur présent. Presque cinq ans ! Il y avait dû y avoir des moments, même cet après-midi,...
Lire la suite- Lorsqu’un destin irrévocable refuse à l’homme la satisfaction de quelque grand désir, la volonté se brise, elle est incapable de vouloir autre chose, et le caractère devient doux, triste, noble, résigné. Lorsque enfin l’affliction n’a plus d’objet déterminé,...
Lire la suite- Ce potentiel destructeur de l’envie est à la base de la distinction bien connue que Rousseau opère entre : l’amour de soi (qui est naturel) et l’amour-propre , perversion consistant à se comparer soi-même sans cesse à autrui, et qui conduit celui qui...
Lire la suite- « Vous comprenez : — », exorde par où croit en imposer à qui ne comprend rien, celui qui n'a rien à lui donner à comprendre. ( Lacan, Écrits, La direction de la cure, Seuil, p. 636 )
Lire la suite- Les parents doivent savoir que, quoi qu'ils fassent, ils auront toujours tort aux yeux de l'enfant, et cela tout en faisant de leur mieux. À un moment ou à un autre, même les parents les plus aimants seront responsables d'une souffrance chez l'enfant....
Lire la suite- Pourquoi la vue de la pleine lune exerce-t-elle une action si bienfaisante, si calmante, si propre à élever l’âme ? C’est que la lune est objet d’intuition, et non de volonté : « Les étoiles, on ne les désire pas ; on ne peut que se réjouir de leur...
Lire la suite- Une seule raison de chute pour l’esprit : la platitude de la vérité qui s’explique. ( Lacan, Fonction et champ de la parole et du langage )
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